CALIFORNIA LOVE
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 take me away from the hood in the casket or a bentley (jaedyn)

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MessageSujet: take me away from the hood in the casket or a bentley (jaedyn)   take me away from the hood in the casket or a bentley (jaedyn) EmptyVen 9 Mar - 12:56

- Si tu as peur de te faire mal, tu augmentes les chances, justement, de te faire mal. Regarde les funambules, tu crois qu’ils pensent au fait qu’ils vont peut-être tomber lorsqu’ils marchent sur la corde raide ? Non, ils acceptent ce risque, et goûtent le plaisir que braver le danger leur procure. Si tu passes ta vie à faire attention de ne rien te casser, tu vas terriblement t’ennuyer, tu sais...

Ma frange qui sautille et ses longs bras qui m'enserrent, qui m'étouffent. J'peine à respirer, le mec grimace et grogne. Un vrai clebs le truc, dégoulinant de sueur. Je me mords la lèvre, j'suis crevée. Mon corps tout entier me fait souffrir, j'ai limite envie d'chialer tellement j'suis épuisée. J'ai passé la journée à servir des cafés à des idiots imbus d'eux-même et voilà que j'me retrouve avec un mec qui a pas envie d'faire tout le boulot tout seul. Ça sera bientôt terminé, je le sais. Ça se voit à ses lèvres qui se tordent et à son souffle qui s'accélère encore et encore. Deux-trois mouvements de reins et ce sera fini. J'lâche c'qui m'reste d'énergie pour terminer dans les « règles de l'art » et j'me relève, le laissant allongé sur son lit déglingué. J'enfile ma jupe, mon débardeur – bien trop décolleté pour être porté sans soutif, et pourtant. J'ai qu'une envie : prendre une douche bouillante, m'écrouler dans mon canapé et fumer une bonne centaine de clopes. Oublier. Me nettoyer. Si je pouvais, j'm'enduirais le corps d'alcool à 90, tellement que j'me sens crade. J'ai honte de moi, putain, j'ai tellement honte. Je tends la main au mec. passe-moi ma thune, mec. Il fouille dans la poche de son jean, jeté au pieds du lit. Heureusement que la pièce est sombre, je crois que j'lui dégueulerais dessus si y'avait un peu plus de lumière. Il me tends quelques billets, chiffonnés, que j'empoche avant de fuir.
Dans la rue tout l'monde me dévisage et ça chuchote sur mon passage. Une blanche habillée comme une tepu ça déchaine les foules, 'faut croire. Un mec m'attrape par le bras, j'me dégage violemment. En fait, c'est un pote d'mon frère. Il m'insulte en rigolant et j'trace ma route. Tant pis pour lui, c'est pas l'moment de me faire chier sérieux. J'sens plus mes jambes, j'sais même pas comment j'fais pour marcher. Et putain, j'ai pas d'clopes sur moi et aucune envie d'taper la discut' au premier gangsta venu pour lui gratter une dose de nicotine.
J'pousse la porte de l'immeuble et enchaîne les six étages d'escaliers. Si j'm'arrête, je sais très bien que j'redémarre pas et j'm'endors à même le sol. Et c'est pas qu'ça me tente pas, mais ça me tente pas. La bretelle de mon débardeur glisse sur mon épaule et c'est à moitié à poil que j'passe la porte de l'appart'. C'est presque chez moi ici, Jaedyn est presque jamais à la maison : toujours chez ses potes ou à zoner dans l'quartier pour refiler d'la drogue à des petits merdeux ou régler leur compte à des connards désabusés. J'me demande si ce soir encore, il va rentrer avec du sang sur les mains et un œil au beurre noir. J'crois que j'ai peur pour lui, vraiment. Et les nuits où il ne rentre pas, je tremble toute seule dans mon lit, imaginant le pire des scénarios.

Surprise. Quand j'rentre dans l'salon, Jaedyn est bien là. Ça pue la weed partout. Ses potes et lui sont assis dans le salon, ils rient – sûrement pour une connerie, dans l'état dans lequel ils sont. Je reste immobile un instant, les bras ballants. Je pue la baise à des kilomètres, quelques petits cheveux sont restés collés à mon front à cause de la transpiration et on doit voir la moitié d'mes seins. Et je reste planté là. Devant tous les potes de mon frère. Les regards se tournent vers moi, un à un. Ils me dévisagent, limite la gueule grande ouverte et dégoulinante de salive. Mais qu'est-ce que j'fous là ? Le dernier à poser les yeux pour moi, c'est Jaedyn, bien sûr. Ses pupilles rougies me transpercent et je tourne les talons sans demander mon reste. Je claque la porte de la salle de bain et me laisse glisser sur le sol. Le carrelage gelé semble réveiller ma peau et, un à un, tous mes poils se dressent. Mon souffle est court : je me sens tellement mal. Et j'ai honte. Jouer à la pute, ouais. Devant mon frère, non. Merde, il m'a élevé. Il sait bien c'que j'fous de mon cul, mais j'aime pas qu'il me voit comme ça. Dégueulasse. Je suis une meuf dégueulasse. Non, non, non. Surtout quand ses potes me mattent, comme ça. Comme si j'étais n'importe quelle salope.
Je me lève et fais couler l'eau, bouillante. Je jette mes fringues n'importe où et me place sous le jet. Doucement, je revis. La transpiration qui recouvrait mon corps se détache lentement, me laissant comme un moment de répit. Je fais de mon mieux pour respirer normalement et pris pour que ce moment dure le plus longtemps possible. Quand je repasserai la porte de la salle de bain, ça risque d'être ma fête.


Dernière édition par Lolita Rush le Sam 10 Mar - 1:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: take me away from the hood in the casket or a bentley (jaedyn)   take me away from the hood in the casket or a bentley (jaedyn) EmptyVen 9 Mar - 14:24

Les rires gras de mes potes m’entourent. Pour changer on traine dans les rues, les poches pleines de beuh, y’a toujours du commerce à faire. Toujours des clients. Les gens demandent plus que ça. Se mettre la tête à l’envers, histoire d’oublier toute la merde qui peut les entourer. Facile de s’faire du fric quand on a des contacts dans le milieu. En général, j’fournis, je me mouille pas pour de la fumette, jamais. C’était avant, c’est plus pour moi maintenant, j’vise plus haut, on me donne plus de responsabilités. En ce moment, j’fais que régler leur compte à ceux qui ne payent pas. Faut leur montrer qu’on est pas des clowns, la réputation de tout le gang repose sur ce genre de chose. On avance du fric, mais il faut qu’il nous revienne dans les délais imposés. Sinon, les embrouilles arrivent vite. Aujourd’hui c’est repos limite, il arrive qu’on soit de gros flemmard, et dans ces cas là on va s’caler quelques part pour fumer et s’raconter des choses crasseuses. Et c’est ce que nous avons décidé de faire, direction mon appart.
Bâtiment de merde, sans ascenseur. Six étages à gravir avant d’ouvrir la porte de ce qui me sert de logement. J’y suis quasi jamais, c’est l’appart de Rosie plus qu’autre chose. Le boulot oblige, si j’veux pouvoir continuer à veiller sur elle, je peux pas me permettre de glander tout les jours. Les mecs rentrent comme des sauvages dans l’salon, ils s’affalent comme des pauvres larves sur les fauteuils présents dans la pièce, j’prend ma place habituelle, le milieu du canapé, entre deux black complètements défoncés. J’sors le gros pochon de weed de ma poche arrière, Krusty fait de même et le jette sur la table. Krusty, un de ces mecs complètement taré, des dread plein la tête, le mec qui me quitte jamais, c’est avec lui que j’ai fais toutes mes premières fois – braquages, passage à tabac, etc- il a ça dans l’sang. Comme nous tous d’ailleurs.

Six blacks dans le salon, la télé allumée, divers paquets de cochonneries sur la table ou entre les mains de certains, qui bouffent comme des gros porcs. Rap à fond, faisant concurrence à l’émission pourave que regarde Levi. Le spliff dans une main, je fume comme un connard sans même penser à l’faire tourner. Y’a de la weed plein la table, des têtes étalées comme de vulgaires chips, ils ont qu’à se servir. Un big aqua dans l’appart, tellement de fumé que j’sais même pas comment Levi arrive à discerner les images de l’écran plat. P’tain stoppez la musique. Y’a Sharon qui baise avec l’autre bouffon là. On éclate de rire, accro aux séries à l’eau de rose ce mec. Ferme ta bouche Lévi. C’est toujours comme ça ici. Des mecs qui peuvent pas s’empêcher de se balancer de la merde en plein visage. J’parle pas, je me contente de regarder ces singes qui s’agitent dans tout les sens. Et j’ris, comme un con. Tu t’souviens la bombe à la caisse la dernière fois. (…) Une putain de chaudasse mec, t’imagine pas. (…) Ouais, elle me l’a filé, si tu le veux j’te le file son tel, elle te rendra service, t’inquiète. Eh voilà que ça parle de fesses, des vrais mecs. Des purs sang. J’suis comme eux, je répond à leur merde, j’suis sacrément défoncé. Eh l’autre là… La ferme deux secondes. Je répond à mon phone. Ouais (…) elle était où ? (…) Putain. C’est bon lâche l’affaire, je m’en occupe. Mes potes m’interroges du regard, je ne répond rien, continuant à tirer sur mon pétard. Attendant, qu’elle passe le pas de la porte en regardant devant moi. Ce qui ne se fait pas attendre. La porte s’ouvre. Krusty et tout les autres tournent la tête, je relève les yeux et aperçoit Rosie fringuée comme une pute. Transpirante comme si elle venait de se faire sauter. Ils ont tous la langue qui touche le sol tant ils matent son cul, Rosie elle s’enfuie, j’entends la porte de la salle de bain claquer derrière ses pas. J’vous gène pas ? Vous voulez lui monter dessus aussi ?! Putain. Allez dehors. Je me lève, pour qu’ils fassent de même. Ils ne demandent pas leur reste et se tirent. La mâchoire serrée je regarde autour de moi, ne sachant pas quoi faire. J’supporte pas ça. J’supporte pas de la voir comme ça, à moitié à poil devant des crétins. Puant le cul à plein nez. Putain. Putain. Je prends la direction de la salle de bain, l’eau coule. Je cogne à la porte comme un forcené. Rosie ! Ouvre moi cette putain de porte bordel. Je tourne la poigné essayant d’ouvrir malgré le verrou. C’est pas petite sœur merde, elle fait ce qu’elle veut, tant qu’elle me le montre pas. Tant que j’peux faire comme si j’savais pas. Je donne un coup d’épaule dans la porte, rien, un deuxième elle s’ouvre. LA colère marque mon visage, je regarde Rosie, son corps caché par une serviette. Tu fais ça tout les jours maintenant ? Tu t’fais … par tout les ces mecs dégueulasses là ? Bégayais-je en la regardant. Son visage d’ange m’énerve encore plus, c’est pas une fille pour ça. Elle devrait pas vendre son cul. J’men veux putain. Tout ça pour quoi ?! J’attrape les billets chifonnés sur le sol. Soixante-quinze putain de dolls ! Je jette les billets à ses pieds, la regardant de haut en bas d’un air dégouté. Je l’empoigne par le bras la sortant de la salle de bain pour la trainer dans sa chambre. Devant mes potes en plus ?! P’tain. Déjà qu’ils veulent tous te bouffer le cul. Je lâche son bras me rendant compte de la force avec laquelle je la tenais. Ma sœur c’est pas une pute. Putain. C’est… Je lui tourne le dos, avant de sortir de la pièce, donnant un violent coup d’épaule contre l’encadrement de la porte. Ma colère ne fait qu’augementer de seconde en seconde, et la connaissant, elle risque de l’attiser.
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MessageSujet: Re: take me away from the hood in the casket or a bentley (jaedyn)   take me away from the hood in the casket or a bentley (jaedyn) EmptySam 10 Mar - 0:52

moi je m'appelle lolita, lo ou bien lola, du pareil au même. moi je m'appelle lolita, quand je rêve aux loups, c'est lola qui saigne.

c'est pas ma faute. J'aimerai rester des heures sous l'eau. Recouvertes de savon, mes mains frottent ma peau avec une violence rare. J'ai juste envie de l'arracher, cette peu : je veux qu'une nouvelle me pousse. Une peau douce et belle. Une beau naïve qui n'serait pas du genre à se salir en se frottant aux corps de bâtards de barbares. Mais c'est pas possible, alors je continue de frotter. Ça m'fait mal, mais ça fait du bien. Je tends le visage vers le plafond et un peu d'eau claire pénètre entre mes lèvres : boire la tasse et me noyer, ici, maintenant. Belle perspective aussi. Malheureusement, j'aime trop la vie pour y mettre terme en me noyant dans ma miteuse salle de bain.
Quelqu'un frappe à la porte. Quelqu'un – Jaedyn, devrais-je dire – qui semble passable énerve. En deux-trois coups d'épaules, la porte cède. Ça résonne dans ma tête comme une explosion. J'ai plus l'choix : va falloir que je sorte. Affronter une nouvelle fois le regard dégouté de mon frère. Mais comment pourrais-je fixer mes yeux dans les siens après ce qu'il vient de voir ? Si seulement il savait. Si seulement... Heureusement qu'il ne peut pas voir à l'intérieur de mon cerveau. Heureusement qu'il n'entend pas mes pensées, qu'il ne ressent pas la crasse sur mon corps. J'éteins l'eau. Un instant. J'attrape une serviette blanche pour m'en entourer le corps. Je suis trempée des pieds à la tête, mais monsieur n'en a que faire. Ses mots ne m'atteignent pas : je ne les entends pas. Non, ce qui me fait mal, c'est son ton. Empli de violence. Sa colère m'atteint en pleine gueule, j'en tremble presque. Je fixe le sol, la mine défaite. et quand je donne ma langue au chat. J'ai envie de disparaître, là, entre deux bout d'carrelage. M'y glisser comme pourrait s'y faufiler un courant d'air ou un grain de poussière. Mais j'peux pas.
Alors j'regarde mon frère empoigner ma maigre recette du soir. Limite, je regrette d'pas avoir fait payer plus au connard de tout à l'heure. Un pourboire pour l'engueulade à laquelle je vais avoir droit. Une rallonge pour les mots qui font mal au cœur et qui déchirent les tripes. J'aurais du lui demander au moins deux-cents dollars, j'crois que j'les mérite. Pour le dégoût qu'ressent mon frère quand il fixe mon corps décharné.
Les doigts de Jaedyn enserrent maintenant mon bras. Et j'crois qu'il s'rend pas compte qu'il m'fait mal. Vraiment mal. J'devrais me dégager, mais peut-être que je mérite cette douleur. Peut-être que je mérite ces maux. Il me traîne dans ma chambre, et je titube presque pour l'suivre dans sa course. Quand il me lâche, j'peux pas m'empêcher de fixer la marque rouge qu'a dessiné sa main sur mon maigre bras. On distingue chacun de ses doigts et j'ai l'impression que son emprunte ne disparaîtra jamais, qu'elle restera toujours là : gravée sur mon bras à vie. Comme pour me rappeler encore et encore que j'ne suis qu'une pute et qu'il ne sera jamais fier de moi. je vois les autres, tous prêts à se jeter sur moi. Je fixe le putain d'sol, toujours. J'y remarque un ou deux tâches, et j'me dis que j'devrais faire le ménage. Voilà à quoi j'pense pour éviter d'entendre les reproches du seul être qui a jamais su prendre soin de moi.
ma sœur, c'est pas une pute. J'ai envie d'gueuler : alors c'est quoi ta sœur ? Si c'est pas une pute, c'est quoi ? Tu veux qu'ça soit quoi ? Une fille bien ? Une fille diplômée qui ramène dignement de l'argent à la maison ? Mais tu sais qu'c'est pas ça. Ta sœur, c'est Lolita, la putain blanche qui vend son cul aux singes de Compton. Ta sœur, c'est Lolita, la meuf qui fait bander tous tes potes alors qu'elle voudrait que tu sois fière d'elle parfois. c'est pas ma faute à moi. J'lève les yeux. J'plante mon regard d'chien battu dans son regard dur. tu sais... j'fais d'mon mieux pour ramener des tunes à la maison. Qu'il me laisse finir, putain, qu'il ne me coupe pas, sinon j'aurais jamais la force de terminer. j'ai aucun talent. pas d'diplôme. j'ai pas envie qu'tu m'entretiennes. j'ai pas envie d'jouer à la princesse, foutre les pieds sous la table tous les soirs alors que j'passe mes journées à glander. pour toi, c'est facile : un ou deux deals et tu ramènes des sous. mais moi j'fais c'que j'peux avec c'que j'ai. et à part mon cul d'blanche, j'ai pas grand chose, jaedyn...
Voilà. C'est dit. Tout c'que j'ai pour moi, c'est l'minois et les longues jambes. si j'entends tout autour de moi l.o.l.i.t.a. Je baisse à nouveau le regard et m'éloigne, pour m'assoir sur mon lit. Je sais bien qu'il n'est pas calmé, je sais bien qu'il s'rend pas compte que c'que j'lui dis, j'le dis pas pour lui faire pitié : j'lui crache à la gueule parce que je le pense. Parce que ça résonne à l'intérieur de moi et que j'y peux rien. Parce que ça m'fait mal, que ça m'donne envie d'chialer – mais aussi parce que je ravale mes larmes, qu'elles s'entassent au dedans et qu'un jour, ça va exploser sans prévenir.
m'en veux pas, je chuchote presque. Plus à moi-même que pour lui.
M'en veux pas, tu sais pas à quel point ça m'fait mal à moi aussi de voir le dégoût dans tes yeux, de comprendre que t'as envie d'gerber quand t'imagines c'que j'fais. Que t'as sûrement honte de moi quand tes potes prononcent mon prénom, que dans l'fond, tu préfèrerais ne pas avoir de sœur. Peut-être que j'exagère, que j'me fais des films. Mais juste une seconde : imagine ta vie sans moi. Elle serait plus simple, non ? Tu sais, si j'm'appelle Lolita, c'est pas pour rien. Tu sais c'que ça veut dire ? Petite douleur. J'suis ta plaie. moi lolita.

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MessageSujet: Re: take me away from the hood in the casket or a bentley (jaedyn)   take me away from the hood in the casket or a bentley (jaedyn) EmptyLun 12 Mar - 1:28

Quel bel enfoiré j’fais. Ma sœur est une pute, que j’le veuille ou non. Elle a choisi de vendre son cul, j’avais pas mon mot à dire, elle m’appartient pas. J’ai aucun droit sur elle. Pourtant j’agis tout comme. Comme si elle était ma petite poupée, à laquelle je choisirai le parfait mari, et la parfaite petite maison. La parfaite petite vie, c’tout ce que je veux pour elle. Pour a petite sœur, tout ce qu’il me reste putain. Et j’suis là comme un con à lui hurler dessus, sans même me préoccuper du fait qu’elle ne fait pas ça pour son plaisir. Mais tout simplement pour le pognon. Parce que sans fric, on crève dans ce monde pourri, elle a connu ça. Le manque, et j’sais qu’aujourd’hui elle fera tout pour pas revenir en arrière. Je fais volte-face, Rosie s’approche de moi, son regard planté dans le mien. La mâchoire serrée j’l’écoute, sans m’adoucir. tu sais... j'fais d'mon mieux pour ramener des tunes à la maison. Je m’apprête à la couper, mais elle continue dans sa lancée. Ce que j’aimerai cogner dans le mur à cet instant précis, histoire de ne pas lui laisser le temps de finir. Fâcheuse habitude que de vouloir lui imposer les choses. Les sourcils froncés je l’écoute jusqu’au bout pour une fois. Que des conneries. Pour changer j’ai tout entendu, mais j’ai pas compris. J’ai pas cherché à comprendre, j’m’en fou. Je m’en fou. Les images qui traversent mon esprit m’empêchent de rester calme, qui aimerait imaginer sa petite sœur en train de s’faire sauter par un sal pervers.Arrête tes merdes là. J’hausse le ton sans vraiment m’en rendre compte. Rosie est sur son lit, j’suis toujours à l’entrée de sa chambre, j’ai pas bougé, par peur de taper dans quelque chose une nouvelle fois. Y’a qu’à regarder l’état des murs de sa chambre, c’est moi dans toute ma splendeur. J’fracasse le matériel. m’en veux pas J’la fixe avec froideur lorsque j’entend cette phrase. Un rire nerveux.Tout les jours tu te tapes des connards. Et tu m’demandes de pas t’en vouloir. J’te reconnais plus. J’sais pas qui t’es quand tu fais ça. J’t’ai pas élevé comme ça. eh pourtant, j’lui ai appris à se montrer forte dans toutes les situations possibles. Malgré tout ce qu’il pouvait lui arriver, que le but c’était de s’en sortir. C’est exactement ce qu’elle fait. J’suis un parfait connard. P’tain Rosie. T’es pas obligée de vendre ton cul. Tu l’sais, j’ai assez de fric pour nous deux. Mensonge. Mais j’préfère qu’elle soit bien, j’passe après. J’ai pas le droit de l’abandonner comme notre pute de mère. J’dois veiller sur elle. J’suis censé veiller sur toi. Et en faisant ce que tu fais… merde. J’passe pour quoi moi ! Je m’avance dans la pièce pour aller m’assoir sur son lit. Je souffle bruyamment essayant de mon contenir un maximum. Peine perdue. J’comprend pas. Tu dois aimer ça au fond. Tu t’fais appelé comment déjà ? (…) Lolita. Je la force à lever la tête pour me regarder, sans la moindre douceur. Son regard n’arrive même pas à me faire de la peine.T’as aimé ? Gros con. Je me lève d’un bon sans même lui laisser le temps de répondre. J’me dirige vers le salon, j’m’assois sur le canapé en face de la putain de télé, pour me rouler un putain de gros spliff. J’supporte pas. J’supporterai jamais qu’elle fasse le trottoir pour payer des factures que devrais payer moi-même. C’est la sœur d’un Crips, c’est pas n’importe qui. Elle devrait s’faire respecter, dans ce quartier, et dans tous les autres d’ailleurs. Et je devrais m’rendre compte du mal que j’peux lui faire, rien que par mon regard, ou mes phrases à deux balles. Ca arrivera quand j’serai moins black, et moins con surtout. J’tire sur mon pétard, sans me préoccuper du fait que Rosie ou devrais-je dire Lolita est apparue dans le salon. Sans doute pour répondre à mes questions, j’m’en fou.
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MessageSujet: Re: take me away from the hood in the casket or a bentley (jaedyn)   take me away from the hood in the casket or a bentley (jaedyn) EmptyLun 12 Mar - 13:13

NO ONE CAN SEE YOU CRY.

Mes pensées s'entremêlent dans mon crâne, ça fait un putain d'bordel, j'y comprends rien. Plus rien n'est clair et j'ai l'impression que tout et n'importe quoi pourrait sortir d'entre mes lèvres. Mes mots semblent en libre circulation dans ma tête, dans ma gorge, sur le bout de ma langue. Mais je les retiens. Je ferme la bouche, je ferme presque les yeux et j'attends un nouveau coup de la part de mon frère. Pas au sens propre, bien sûr : il n'oserait pas abattre la main sur moi. Je suis sa petite sœur, je suis un être faible, il ne frappera pas. J'ai horriblement besoin d'une cigarette, mais je suis bloquée là, sur mon lit. Et aucun paquet ne m'apparaît dans les environs. Soit.
Et s'il ne me croit pas, et s'il refuse de comprendre, alors tant pis pour lui. Tant pis pour lui s'il pense que je fais tout ça de mon plein gré, qu'il aille se faire voir. Et si son seul but est de m'enfoncer encore plus, qu'il se fasse plaisir. Je suis la parfaite petite poupée et je me plie à ses remarques presque sans broncher. Je suis une gamine de trois ans qui se fait engueuler par ses parents. J'ai peur, j'ai honte, j'ai froid, j'ai mal. Et il ne voit rien. Les sourcils froncés, le visage fermé, je me demande même s'il parvient à discerner mes traits quand il me parle.
Il rit. Comment peut-il lâcher un rire – aussi nerveux soit-il – après ce que je viens de lui lâcher. Comment peut-il ? Il m'énerve quand il ne comprend pas, il m'énerve quand il joue au grand-frère sévère, il m'énerve quand il s'énerve. Tout ce qui l'intéresse, dans le fond, c'est l'image qu'il donne aux autres. j'suis censé veiller sur toi. et en faisant ce que tu fais… merde. j’passe pour quoi moi ! Alors il n'a peur que de ça ? De passer pour un grand-frère indigne, un grand-frère qui s'occupe mal de sa sœur et qui la pousse au tapin ? C'est ça qui le fait trembler, c'est ça qui le met dans un état pareil ? Sa putain de réputation et ce que l'on peut raconter sur moi, donc sur lui ? J'ai envie qu'il s'en aille ou je vais imploser. J'ai envie qu'il me laisse, juste le temps de se calmer. J'suis sûre qu'il ne se rend pas compte de ce qu'il raconte, alors j'le laisse s'éloigner sans dire un mot. Lolita. Lolita. Lolita. Le prénom sonne et résonne (…) Ses doigts s'emparent de mon visage et sans tendresse aucune, il le tourne vers le sien. Je grimace un instant. Et puis j'encaisse. Les mots qu'ils m'envoient me font l'effet d'un coup de poing dans l'bide. J'respire plus. J'ai l'impression que j'vais crever. Comment....
Comment peut-il me cracher ça à la gueule en me regardant droit dans les yeux ? Depuis quand pense-t-il qu'il a le droit de me foutre des baffes rien qu'à l'aide de ses mots ? Comment peut-il ne serait-ce que songer à mon plaisir ? Le plaisir n'a rien à voir là-dedans. Le plaisir c'est un bonus. Et quand il y a plaisir, il n'y a pas d'histoire de sous. Je le regarde s'éloigner sans rien dire, complètement sonnée. Je suis ko. Je me laisse tomber en arrière. fais chier... Je fixe le plafond, tout en tentant de reprendre mon souffle. Ses putains de mots résonnent dans mon crâne et ma gorge se serre de plus en plus. Jaedyn joue à l'amant jaloux, au crétin salaud, au connard qui n'a qu'un seul désir : faire mal. Est-ce que j'ai aimé ? Est-ce que j'ai aimé chevaucher un pervers ? Est-ce que j'ai aimé me sentir salie ? Question conne. Putain d'question conne bien digne de lui. Il ne mérite aucune réponse. Il ne mérite même pas que j'fasse gaffe à ce qu'il me dit. Je jette ma serviette dans un coin de ma chambre, enfile un long t-shirt (ayant sûrement appartenu à Jaedyn dans un lointain passé) et un petit short. J'ai envie de disparaître sous ma couette, mais le besoin de nicotine est dominant.
J'me lève. Sans un mot, je me dirige vers le salon. Jaedyn est là, en train de tirer sur un énième pétard. J'dis rien. J'fixe la table basse : y'a à fumer pour une bonne vingtaine de personnes. J'attrape une cigarette, m'enfonce dans un fauteuil et l'allume. Enfin. Doux bonheur. La fumée pénètre mes poumons et, taffe après taffe, m'apaise. Je fixe mon frère du coin de l'œil. J'ose espérer que la beuh va l'calmer, le poser et l'forcer à m'écouter. Je veux dire : m'écouter pour de vrai, ne pas faire semblant. Ne pas prendre chaque mot que je prononce comme une excuse pour m'attaquer une nouvelle fois.
est-ce que j'ai aimé ? arrête, jaedyn... arrête. Je pousse un long soupir, expirant un nuage de fumée par la même occasion. j'ai une tête à avoir kiffé ? dis pas n'importe quoi, merde. combien d'fois je devrais le répéter ? j'aime pas c'que j'fais. si j'le fais c'est... pour nous. Véritable connerie. J'sais au moins que si j'm'en prends une, je l'aurais mérité. Bien sûr que j'pense ce que j'ai dis. Bien sûr. Mais dire à mon frère que j'me fais baiser pour lui, c'est pas réellement une bonne idée. j'fais pas ça tous les jours, crois pas. j'en ai pas la force. j'suis trop faible pour baiser un salaud par jour, crois pas. mais j'suis plus une gamine, j'ai pas b'soin que... Tu me protèges. Saloperies. Bien sûr que j'ai besoin de lui et de sa protection. Sans lui, j'ai même envie d'imaginer c'que pourrais être ma vie aujourd'hui.
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MessageSujet: Re: take me away from the hood in the casket or a bentley (jaedyn)   take me away from the hood in the casket or a bentley (jaedyn) EmptyMar 13 Mar - 0:49

J’pense qu’à moi quand je m’adresse à elle. J’suis borné, j’essaye pas de comprendre ce qui va pas, comme si j’en avais rien à branler de ses états d’âmes. Je la traite encore comme une gamine, qui n’en fait qu’à sa tête, crise d’adolescence. Alors que non, elle n’a même pas eu besoin de la faire cette putain de crise, elle a pas connu cette période. Ma petite sœur a grandi trop vite, toute sont enfance s’est échappée sans même que je n’ai le temps de la rattraper. C’est tout ce que je ne voulais pas au fond, j’voulais qu’elle profite, qu’elle reste dans l’innocence. Qu’elle suive pas l’exemple de son frère, qui se la jouait caïd pour protéger la seule personne importante sur cette Terre. Visiblement, j’ai tout foiré. Et au lieu de m’en prendre à la seule personne fautive, j’préfère l’attaquer avec des remarques plus connes les unes que les autres.
J’tire sur mon pétard, la télé toujours allumée, j’la regarde sans vraiment la regarder. Juste pour ne pas avoir à fixer mes yeux sur Rosie enfoncée dans le fauteuil. Je mate mon téléphone, priant pour qu’un pote le fasse sonner, pour que j’puisse me tirer de cet appart’ et faire quelque chose de plus constructif que descendre ma petite sœur. Malheureusement pour moi, il reste inerte sur la table au milieu de la weed. Rosie se met à parler, j’ai pas envie de l’écouter putain, j’veux pas qu’elle étale encore ses conneries, pas dans mon état actuel. J’serai incapable de répondre ce qu’elle veut entendre, j’ai trop d’égo. L’estime que j’ai d’elle est immense, et elle se permet de l’entacher avec des histoires de fesses. j'ai une tête à avoir kiffé ? dis pas n'importe quoi, merde. combien d'fois je devrais le répéter ? j'aime pas c'que j'fais. si j'le fais c'est... pour nous. La phrase en trop, du moins le mot en trop. J’écrase mon joint dans la moindre gène sur la table, pas envie de bouger le bras jusqu’au cendrier se trouvant au milieu de la table. j'fais pas ça tous les jours, crois pas. j'en ai pas la force. j'suis trop faible pour baiser un salaud par jour, crois pas. mais j'suis plus une gamine, j'ai pas b'soin que... J’essaye de tourner sept fois ma putain de langue dans ma bouche avant d’ouvrir ma grande gueule. Impossible. Tu joues à quoi ? Le concours de la plus grosse merde dite en moins de vingt minutes ? J’lâche un rire des plus crade, la prenant de haut. J’sais plus quoi faire là, j’sais pas si je dois attraper mon gun posé devant moi et vider mon chargeur dans l’écran plat, ou si j’dois juste rire à ses conneries. Ou alors me servir de toute cette rage pour aller dégommer deux ou trois de ses clients. Non, évidemment, je m’en sers contre elle, c’est tellement plus simple. T’as besoin d’quoi Rosie alors ? Si t’as pas besoin que j’veille sur toi. Je lève mon cul du canapé pour m’approcher d’elle, je l’attrape par les épaules la forçant à se mettre debout sur le fauteuil. Son regard au niveau du mien –chose que j’avais pour habitude de faire quand elle était plus jeune et que nous devions parler sérieusement – ses yeux clairs dans les miens, je la fixe durement. Mes bras retombent le long de mon corps, les poings toujours serrés, je ne cesse de la regarder. T’es pas une gamine. Ok. Tu veux que j’te foutte la paix. Que j’te laisse faire ce que tu veux. Tu le fais pas pour nous ça. Tu le fais pour toi le putain de trottoir, pour te faire croire à toi-même que t’as plus besoin d’moi. Elle ne bronche pas, attendant certainement que je termine comme à son habitude. Les filles comme elles méritent tellement plus que ça. Tellement plus qu’un bout de trottoir. Je la détaille, son petit visage d’ange ne m’inspire que tristesse, et j’suis à l’origine de l’effacement de son sourire. Regarde-toi. Tu traines encore dans mes fringues. Comme une gamine. Je la laisse là, debout sur le fauteuil, pour aller m’enfoncer de nouveau dans mon canapé face à ce putain d’écran plat qui ne cesse de piailler. J’ai mal. Mal de la voir souffrir, et d’être incapable de la rendre heureuse. Mal de la voir déambuler dans ce quartier minable, avec la peur au ventre. J’suis effrayé, qu’il lui arrive un truc, n’importe quoi, n’importe quand, quand elle s’amuse à chercher des clients potentiels. J’suis faible face à la triste réalité. Ose dire que t’as pas besoin de moi. J’le chuchote pour moi-même.
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MessageSujet: Re: take me away from the hood in the casket or a bentley (jaedyn)   take me away from the hood in the casket or a bentley (jaedyn) EmptyJeu 15 Mar - 10:33

on s'en fout des autres, hein. on s'en fout, y'a que nous deux qu'on s'... y'a que nous deux qu'on s'... !


Sans lui, j'pense que j'serai déjà sous terre. Et ça pour un milliard de raisons, meilleures les unes que les autres. C'est pour ça que j'finis pas ma phrase. Pour ça que je garde les mots qui devaient suivre à l'intérieur de moi, que je les enferme comme pour les faire disparaître. Comme s'ils n'avait jamais existé, même pas dans mon esprit. J'm'en veux, rien qu'd'y avoir pensé. Mais bien sûr, la fin est une évidence. Je suis sûre qu'il peut la deviner sans aucune difficulté. Et malgré tout c'qu'il m'envoie à la gueule ce soir, il ne mérite pas ces quelques mots. J'avale difficilement ma salive, m'allume une nouvelle clope, juste le temps qu'il me réponde. Le temps d'un court instant. Non. La beuh ne l'a pas calmé, loin de là. Sa voix semble encore plus forte que tout à l'heure, elle occupe toute la place dans mon cerveau. J'hésite une seconde à me boucher les oreilles, me rendant compte bien assez tôt du côté totalement ridcule de ma subite envie. C'est donc à mon tour de tenter de me concentrer sur les conneries défilant sur l'écran plat. Bien sûr, c'est peine perdue et j'aurais du m'en douter. Les inepties qui défilent me laissent de marbre et ne m'empêche aucunement d'entendre les reproches de mon frère.
Quand il se lève, je le vois bien, du coin de l'œil. Il me saisit par les épaules et je décolle de mon fauteuil. Bien sûr, je ne fais pas le poids face à lui. Je suis sûre que même avec une seule et unique main, il pourrait me soulever de la même façon. Je me retrouve debout sur le fauteuil, un brin plus grande que lui. Les souvenirs de nos disputes et de nos engueulades passées me reviennent à la mémoire et je me rends bien compte que, dans le fond, rien n'a changé. Jaedyn fera toujours c'qu'il veut de moi, il pourra toujours tout me reprocher et je n'lui en voudrais jamais longtemps. C'est comme ça. J'lui pardonne les pires phrases, j'me plie à ses ordres, j'me cache pour faire c'qu'il ne m'autorise pas à faire et j'essaie de me taire quand il hausse la voix. Rien ne changera jamais. Il est l'grand frère. Je resterai toute ma vie sa sœur. Sa petite sœur, obéissante dans les limites du possible.
Ses yeux dans les miens. Ses poings serrés. Dans un réflexe idiot, je lève mon bras vers mon visage avant de me rendre compte qu'il n'a jamais eu l'intention d'me frapper. Et que s'il doit détruire quelque chose ici, ce sera un meuble ou un pan d'mur. Pas moi. Je l'écoute. Toujours. Je l'écoute en regardant tomber la cendre de ma cigarette sur le sol. Je n'dis rien. Je n'le coupe pas. J'attends la fin.
Quand il s'éloigne de moi, je me laisse tomber en douceur sur le fauteuil. Je ne sais plus quoi dire, je ne sais plus quoi faire. Peut-être qu'il a raison, dans l'fond. Peut-être que je suis toujours la gamine d'avant, peut-être que j'ai toujours autant besoin d'lui, peut-être... Mais pourquoi est-ce qu'avec lui, je n'ai pas la force de crier c'que j'pense ? Pourquoi est-ce que je n'ai pas le cran de me lever, de lui faire face et d'lui faire comprendre ?
Il n'y a qu'avec lui que j'suis ce genre de filles : le genre qui s'écrase, qui opine de la tête et qui tente à peine une ou deux objections alors qu'on lui fait mal et qu'elle n'est pas d'accord. Vraiment pas d'accord. Sa dernière phrase me laisse un goût bizarre dans l'fond de la gorge. J'me lève, me plante entre lui et la télé, et j'hésite. Que dire, merde ? Comment lui faire comprendre ?
j'ai besoin d'toi. c'est vrai, putain, j'ai besoin de toi. Si je dois lui dire ce qu'il a envie d'entendre, alors c'est parti. heureux ? c'est ça que j'devais dire ? Oui, j'le pense. Mais c'est peut-être pas comme ça que j'aurais aimé lui dire. Là, j'ai l'impression d'être une poupée, qui répète une phrase qu'on aurait écrite pour elle. et d'accord, si tu veux, j'suis qu'une gamine, une conne qui s'laisse berner par de pâles illusions. si tu veux, l'trottoir j'le fais pour moi, j'dois être un peu maso dans l'fond. tout c'que tu veux... Tout ce que tu veux pour que t'arrêtes de me regarder avec ce dégoût profond.
Je me mords l'intérieur des joues. Il faut que j'arrête. Que j'me taise. Maintenant. Mais bien sûr, j'en suis incapable, une fois lancée, il faut que je déballe tout. tu sais, parfois, j'voudrais qu'tu sois fier de moi et j'sais que j'm'y prends mal, que j'fais rien pour ça... j'sais aussi que j'suis pas digne d'être la sœur du grand rush et tu sais, ça fait chier ça. Un mot de plus et je chiale. J'le sais, je sens la boule qui grossit dans ma gorge, je ne vais plus tenir bien longtemps. j'suis désolée... ça t'va, là ? Et les larmes qui dévalent le long de mes joues, ça te va aussi ?
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