Δ Hum... Je rêve ou la meuf là-bas avec ses copines, elle t'a montré du doigt en riant ?
Attends tu m’parles de la gonz fringuée comme si on avait fait un retour aux années quatre vingt dix ? Elle peut rire, elle comprends surement rien a ce qui lui arrive par ici, les meuf sapée comme pour aller a l’église c’est pas mon style tu vois, j’aime la décadence, l’originalité. J’ai des formes et je les montre, pas comme sa copine tiens, c’est plus une jupe ça c’est une grosse ceinture. Ma personnalité ressort dans mes fringues, j’en ai rien à battre de ce que les autres pensent, je suis stylée du bout de mes cheveux jusqu’aux ongles rouge (parfois orange et d’autre fois rose) de mes pieds. J’ai peut être pas la thune de m’habiller chez Dior mais j’ai la décence de ne pas faire subir une horreur visuelle aux passants. Moi, susceptible ? Peut être. – elle tire sur sa clope, jette un regard de mépris a la grande blonde en question, sac chanel, lunettes ray ban, chaussures jimmy choo. Cette fille n’est clairement pas du quartier et Lula le voit tout de suite, elle n’est pas la seule d’ailleurs, tout le monde les regarde, tout le monde veut s’la faire, tout le monde veut son sac et surtout ce qu’il y a dedans. – Qu’elle traine pas seule la nuit, mon frère se fera un plaisir de lui prendre tout son blé.
Δ toi une gangsta? ça c'est parce que tu as sucé toutes les queues des bloods.
Toi ma grande tu pues la jalousie. La prochaine fois évites de nous confondre toi et moi on est pas de la même trempe tu vois, tu suces et tu restes là où t’es, moi je sais faire un peu plus de choses que ça avec ma langue, tu vois la manière de dire les choses tu l’as pas. On t’enverrait jamais négocier un coup, on t’enverrais faire la pute au rabais. J’suis née là d’dans moi, mon père dormais avec son flingue sous son oreiller, ils ne faisaient pas partie d’un clan au début, lui et ma mère tentaient de se débrouiller seuls et puis ils se sont rendus compte que la vie c’était pas ça, qu’un jour il fallait se ranger alors mon père a décidé d’arrêter, je devais avoir douze ans, j’avais rien compris a ma vie, tout a dégringoler. Ben ouais, voler et le faire bien ça rapporte tu vois, mais il a commencé a bosser et on s’est retrouvé dans un appartement plus petit. Un peu miteux sur les bords. Mon frère a commencé a se rebeller, il est sortit dans la rue et il a céder a mes jérémiades, je l’ai suivis. J’ai grandis la dedans meuf, toi t’es arrivée sur tes talons de vingt cinq centimètre, t’étais sur le radar de toutes les bites et ça changera pas pour toi.
Δ malakaï m'a dit qu'il te trouvait super bonne, tu voudrais pas le pomper ?
Attends trente secondes, de quoi tu m’parles là ? Tu ne t’sens pas un peu mal de venir me demander ça à sa place ? Enfin limite c’est pas comme si t’étais un vieux dégueulasse qui aurait envie d’regarder, mec j’ai pas envie d’le pomper non il faudrait en plus que j’bouge mon cul jusqu'à chez lui pour lui faire ce plaisir. – La jeune femme chope une clope dans sa poche, assise en face d’un ami des Bloods deux verres les séparent. Une bière pour lui, la même chose pour elle. Elle porte la cigarette a ses lèvres avides et l’allume rapidement, ses gestes sont vifs et précis, comme toujours. Le silence s’installe doucement entre eux, il ne sait pas pourquoi il lui a demandé ça mais c’est Malikaï qui en a parlé, il l’a reluqué alors qu’elle lui servait un café, son chemisier négligemment ouvert sur son décolté avait attiré son intention et comme il déjeunait avec Orson, il le lui a dit. Et Orson l’a répété à Lula. Tandis qu’elle tire sur sa clope en regardant par la fenêtre il ose un regard sur son corps, c’est vrai qu’elle est bonne. – Orson je vois pas pourquoi tu devrais toujours laissé les belles femmes a Malikaï – elle tourne la tête vers lui. Il n’apprécie pas ce qu’elle vient de dire parce qu’elle a mit le doigt dans ce qui fait mal, elle le fait toujours et ça, non ça il n’apprécie pas. – Ok, arrête de me regarder comme ça. – La jeune femme se lève et tire une dernière fois sur sa clope avant de venir poser son magnifique cul sur les genoux de ce mec qui la dévisage encore, enfin si ce n’était que le visage qu’il regardait. Lula n’est pas une fille facile, pas autant qu’on pourrait le croire mais c’est une putain d’allumeuse et elle en joue, ça la fait vibrer, voir les hommes devenir faibles entre ses doigts. Elle approche son visage et l’embrasse sans lui laisser le temps de reprendre son souffle. – Les hommes qui gagnent le gros lot sont ceux qui ne se cachent pas. – Sur ce elle se lève et retourne sur sa chaise, récupère sa clope et tire dessus. La discussion peut reprendre son cours normal et qu’il évite de l’emmerder.