Je me nomme berlioze fitzpatrick, je suis né(e) à huntington beach, californie, USA, il y a 22 ans. Je suis américain, mais je possède quand même du sang japonais qui coule dans mes veines. Heureusement pour moi, je suis en couple, avec c'est un secret pour le moment et pour l’instant cette situation me convient pour le mieux. Même si ce n’est pas simple tous les jours,je suis disquaire, je suis malgré tout très épanouie, je ne vais donc pas m’en plaindre. Les gens disent que je ressemble à lee hong ki ; je ne vois pas très bien qui il peut être, mais une chose est sûre, il doit être franchement beau.

Je me sentais bien dans ce monde en polaroïd muticolore. Je voyais des auréoles sur la tête des gens. Des éléphants à la mode de Dali. Je grattais ma weed, je la roulais en cônes, j'enchaînais les joints. Elle était bonne, je planais avec mes potes. On se marrait en regardant des vidéos sur youtube. Descente des flics. Prison sans passer par la case départ. Risques. Rencontres. G-shocked au poignet, casquette des bulls sur la tête, cheveux en bataille, jordans aux pieds. Payer une amende. Reprendre la vie en cours. Regratter la weed, retourner en prison, repayer une amende. Voilà ce qu'était ma vie. Puis j'ai trouvé une petite-amie, un travail. J'ai commencé à me responsabiliser. Mais des fois, l'appel est fort, mon monde en couleurs me manque. Ce-matin là, j'aurai peut-être dû me passer de me réveiller si tôt, et de m'en rouler juste un petit.

monday, one hour a.m

bonjour mon coeur je lui passais mon araignée de main dans les cheveux. Elle me fit un petit sourire avant de se renicher dans le lit. J'ouvrais les rideaux de la salle de bain, je marchais sur la pointe des pieds pour éviter de réveiller la belle aux bois dormant. J'ouvrais mon armoire pour prendre ma tenue, un marcel évasé zoo york, une montre g-shocked bleu turquoise, avec les jordans qui allaient avec, un slim, une casquette cincinnati bleu, et là. Je le voyais qui me défiait du regard, ce gratteur à weed avec ces derniers crépitements de verte. Non je ne pouvais vraiment pas, elle m'en voudrait. Elle, je l'aimais. Je voyais les noeuds de ses cheveux, teintés ci et là de bleu et de rose. Je sentais son odeur fraisé me titiller les narines. Je touchais l'objet. un petit, rien qu'un petit Je saisis un peu d'herbe, la roule, et je me dirige vers la salle de bain. La tête dans les mains. J'allais enfin rejoindre mon monde, celui dans lequel je pouvais m'échapper. désolé, je t'aime Ouh, les sensations étaient vraiment fortes après tant de temps sans consommer. J'avais dû mal à rester stable et debout, il fallait que je sorte.

monday, three hour a.m

le monde est plus beau avec la ganja. Tu vois un monde en couleurs, alors qu'il est gris. La californie, je déambulais dans les rues, la plage, un but. Je voulais surfer, j'adorais cette activité. J'avais mon iPod vissé sur les oreilles, battant sous le rythme de wiz khalifa. Oui j'étais un de ses asiatiques américanisé. Je n'aimais ni ma culture, ni la la J-POP, ou K-POP. J'aimais le rap us, mes soss étaient blacks, je surfais, j'étais un ancien toxico, je roulais en smart, j'avais le style jordans air, slim, eleven paris. Oui j'étais un américain. J'aimais changer la couleur de mes cheveux, passer du bleu prétrole au rose, avec des teintes de vert algue. Je voyais le sable fin de la plage, j'enlevais mes vêtements pour mettre en caleçon histoire de rejoindre une connaissance qui me prêterait un surf. Je sentais une présence. Keufs. Course. Poursuite. Arrestation. Rupture. Tristesse. Et tout ça à cause d'un petit. Je me réveillais en sursaut, en sueur, elle était encore à mes côtés, tout ça n'était qu'un putain de cauchemar. Je ne dis pas que je changerai ma vie, je ne dis pas que je ne toucherai plus à la beu. Mais je savais que j'aimais mon magasin de disques, ma petite-amie adorable et américaine. Alors pour le moment, on fera sans le monde des petits poneys.