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 Back to basics • Jael

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MessageSujet: Back to basics • Jael   Back to basics • Jael EmptySam 10 Mar - 17:08


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La vida loca. L'armée de singes aux yeux vides se dresse face à un établissement en ruines. On n'a aucune envie d'être là, tous. On le sait bien, que ça ne changera rien, et qu'on risque notre vie à chaque fois qu'on pousse la grande porte d'entrée. On le sait que le plafond va s'effondrer sur notre gueule un beau matin, grand bam et terminado les joyeux camés qui sautillent en ligne droite vers les beignets, la machine à café et le rond de chaise qu'on avait foutu en plein milieu, sous une lumière au néon clignotant. Je descends de ma bagnole, balance les clés dans ma poche de jean et avance à leur rencontre. Nouvelles têtes, anciennes têtes, têtes qu'on ne reverra plus jamais se mêlent, sourires, pas sourires, gueules d'enterrement, gueules du matin, gueules du soir, gueules perdues, gueules d'illuminés, gueules de cons pour la majorité. J'fais un léger signe de tête à Carlos, le grand mec shooté à l'héroïne, qui m'avait offert un super pins la semaine dernière, mon parrain d'après ce que j'avais compris. Soupir, je me sors une clope, la cale au coin de mes lèvres et l'allume. Fumée conservée, je bascule légèrement la tête vers l'arrière, recrachant enfin la volute en ligne épars. Fuck. La désagréable impression d'être enfermé dans un rituel non choisi. Journée passée à vendre des bagnoles, des putains de mustangs qui ne marcheraient probablement pas longtemps, histoire que les clients reviennent en masse – mon père doit bien trafiquer des trucs sur les moteurs -, et ce genre de séance absurde. Placés sur une chaise, à raconter ô combien la vie est dure, ô combien on a de chance d'être encore en vie, et que plus jamais, oui plus jamais on retouchera à quelque chose. Lo juro por Dios.

Regard morne de nouveau porté à la battisse, et une sorte de soupir, de plainte de désespoir m'échappe. J'ai envie de me pendre, envie d'attraper une chaise et défoncer la gueule du mec qui a eu l'idée d'apporter des beignets plutôt que des donuts ce soir. Cet endroit me rendra dingue, vraiment. La dernière fois, je m'imaginais faire des claquettes, gueule tout sourire, mains qui balancent de tous les côtés pour leur représenter ma cervelle lors d'un trip. J'ai ris. Seul. J'étais encore plus désemparé après. Jael n'était pas là cette fois ci. C'était nécessaire, ces parlottes usuelles, ces grands monologues peuplés de phrases sans sens, pleines d'excuses, voire de putain-moi-pas-parler-bordel que nous sortaient quelques (ex)dangereux de quartiers quand on osait leur demander leur prénom. Vous savez qu'il faut venir ici pour plusieurs raisons : quand vous sentez votre cerveau se dissoudre dans vos veines, quand les phrases ne deviennent qu'une bouille verbale au point que vos amis préfèrerais vous éclater les dents, quand vos amis justement, ne viennent plus vous voir, marre de ramasser une pauvre loque, cachette de crystal dans sa grosse touffe de cheveux. Tout ça pour en venir au deuxième point : vous savez qu'il faut vous barrez sans jamais revenir quand : l'arbitre de dialogue connait votre prénom par cœur alors qu'il reçoit deux cent autre types à la semaine et qu'il finit vos phrases dès qu'un bug apparait, que Myriam votre voisine de chaise trouve vos cheveux absolument psychédélique au point de vous faire des tresses, que vous partez dans de grands constats tels que : pourquoi Peter Pan aurait le droit de faire une armée d'enfant et pas Kony, ou que l'ambiance ne vous fait penser qu'à une chose : une dose vite, ou des bagnoles à vendre.
Concentration, j'me mords la lèvre inférieure balançant ma clope par terre. Marche avant, entrée de la star dans la salle, tous les spots sur moi je devrais les remercier d'un signe de main. Réalité : ambiance morte, déjà assis ou traînant près de la machine à café. Direction cette dernière pour un café … vanille histoire d'exprimer mes gouts de tapette au Papa Schultz qui attend à côté de moi pour un serré, noir, sans sucre.
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