ZORA SOURIT.

Ne vous laissez pas amadouer par ces cheveux vanille à la douce exhalaison des tropiques. Par ce masque d'innocence infantile et de pureté lunaire. Par ce sourire blanc comme la neige et ce rire cristallin. Par ces yeux brillant de la couleur de l'océan, dans lesquelles plus d'un s'est noyé. Ne posez pas votre regard sur son corps, ne détaillait pas le galbe de ses hanches ou la courbe de seins. N'essayez même pas de deviner ce qui ce cache sous son chemisier légèrement transparent. N'imaginez pas la contradiction de ce visage angélique et de ce corps de salope dans vos bras, votre chute n'en serait que plus vertigineuse. Rien n'est trop beau pour Zora. Ne l'oubliez pas.

C'est à l'aube qu'elle se réveilla, dans la chambre que son père lui avait attribué, au dernier étage vieil hôtel luxueux dont il était propriétaire. Sa plus grande fierté. Cette même chambre dans laquelle elle avait tout fait, à part grandir normalement. Avec un père trafiquant, on ne va pas à l'école, c'est une de ses putes qui vous apprend, à moitié nue, entre deux clients, les maths et l'histoire, le français et la biologie. Car non content d'armer les gangs du quartier, avec un peu de chance, votre père dirige une boite de striptease et se trouve être proxénète. Sinon, ça n'est pas drôle. C'est dans cette même chambre aux murs rouges sang que Zora fit toute ses premières fois, ou presque. Son premier joint -son dernier-, son premier palot, sa première expérience sexuelle, que ce soit avec un homme ou une femme. Une chambre aux milles et un souvenirs qu'elle aimerait effacer de sa mémoire pour pouvoir tout recommencer. Tout oublier, n'est-ce pas ce que le commun des mortels recherche-t-il le plus souvent ? Elle soupira, claquant la porte derrière elle, peu soucieuse du risque de réveiller les personnes qui dormaient encore. Après tout, Zora ne respectait rien, si ce n'était elle. Et son père. Evidemment. Sans lui, elle ne serait rien. Mais pour tous ces gros bras qui lui servaient de protecteurs contre un danger invisible, avec toutes ces salopes qui ouvraient les jambes pour boucler leurs fins de mois difficiles et qui se faisaient baiser par leur patron en plus de leurs clients, la jeune femme n'éprouvait aucun respect. Pour elle, ce mot signifiait en partie se mettre à niveau égal avec la personne concernée. Jamais elle ne serait à leur niveau. Blondie savait qu'elle valait mieux qu'eux tous réuni.

Arpentant les couloirs sombres de l'hôtel qui n'avait plus connu de clients depuis une quinzaine d'année, la jolie blonde remarqua à quel point l'endroit était délabré. Le papier peint se décollait des murs, laissant découvrir leur couleur originelle. Le parquet, quant à lui, grinçait à la façon de celui des maisons hantés et ne permettait aucun mouvement discret. La situation la désolait, mais il ne fallait pas compter sur tous ces drogués, toutes ces putes et tous ces gros cons de bodybuilder censés prendre soin d'elle pour faire des travaux ici. Il y avait cette constante odeur, des plus désagréable. Un mélange de shit, d'effluves d'alcool, de poudre de balles, de moisissure. Elle détestait cet endroit. Et l'insoutenable vérité lui arriva de nouveau de plein fouet dans la figure : elle ne partirait sûrement jamais d'ici.

L'amour est une foutaise. Ce besoin d'aimer, de l'être en retour n'est qu'illusion. On se fou de votre gueule. Voilà ce que vous répondra Zora si vous la questionnez au sujet de l'amour. Elle n'y croit pas, elle n'y a jamais cru. Ce n'est qu'une histoire de désir, voilà tout. Un désir réciproque ou non. Mais aime, qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que l'on aime ? Le goût d'un burger. La couleur d'un sac. L'odeur d'une fleur. La douceur d'un drap. Mais prétendre aimer quelqu'un, c'est tout simplement malsain.

Est-ce que cela voudrait dire qu'elle est malsaine ? La question serait plutôt : est-elle vraiment amoureuse ? Personne ne le sait, encore moins elle. Il est vrai que lorsqu'elle regarde Layla, elle a son cœur qui en tremble, son ventre qui se noue. Et pourtant, Zora ressent ce besoin de la détruire. Celui de se l'accaparer pour mieux la jeter, de faire son possible pour la retrouver avant de s'éloigner le plus possible d'elle. Cette nécessité de sentir son odeur, sa peau, d'entendre sa voix pour au final ne plus pouvoir la supporter. Elle détestait sa façon de s'habiller, si semblable à la sienne. Sa coupe de cheveux qui ne va qu'à elle, leur couleur. La manière dont elle la regarde. Son imagination et la manière dont elle la faisait rire, pleurer parfois. Cette envie de la tuer quand elle la voyait. La tuer pour ne l'avoir que pour elle, pour qu'elle soit sienne. Zora ne pouvait s'empêcher de la désirer. Elle voulait encore caresser ses jambes, ses côtes et sa poitrine. Embrasser son cou, ses lèvres. La sentir nue contre elle. Faire glisser ses doigts le long de son dos, de son ventre. Et l'écorcher vive, sentir son sang couler dans ses mains, la regarder mourir dans ses bras, le regard vide, vitreux. Et l'embrasser. Toujours plus.

Klemens "Dante" J. a écrit:

sandy, et moi alors, je peux pas dépuceler clare?

Klemens "Dante" J. a écrit:

tu me sonnes la cloche hein

vieux type t'as aucune originalité, je l'ai dit une fois ça y est tu le sors à tout và
quoi qu'il en soit, bienvenue

Nikki Delano a écrit:

Klemens "Dante" J. a écrit:

tu me sonnes la cloche hein

vieux type t'as aucune originalité, je l'ai dit une fois ça y est tu le sors à tout và
quoi qu'il en soit, bienvenue

mais va cracher ailleurs vieille meuf

Zora Postlethwaite a écrit:

et au pire, plan à trois pour le dépucelage !