Δ tu fais parti des bloods toi? j'ai juste une question. tu le vis comment le fait d'être marié à une bénévole d'un centre pour les jeunes des quartiers défavorisés alors qu'toi par derrière tu deales avec eux? c'est ça l'amour pour toi ?
Tu sens tes membres qui se tendent et tes poings qui se crispent. Cette question, c’est pas la première fois que tu l’entends, ça sera sûrement pas la dernière. Pourtant, ça te fous toujours autant les nerfs. T’as envie de taper dans ce mec que tu ne connais presque pas. Mais tu te retiens, tant bien que mal. Pas la peine de faire un esclandre pour un mec dans ce genre-là. Tu le connais pas, lui, mais tu connais les mecs comme lui. Toujours à l’affut d’un gros scoop, d’un truc à se mettre sous la dent. Rien que d’y penser, tes ongles s’enfoncent dans tes paumes et sur tes lèvres s’esquisse une légère grimace. Mais tu ne lui donneras pas ce plaisir. De lui cogner dessus. Il n’attend que ça. T’as toujours pas répondu à sa putain de question. Et tu te plais dans ce silence que t’as plus ou moins installé entre vous. Vos deux regards se confrontent, t’attends qu’il baisse les yeux. Plutôt crever que de le faire en premier, que de baisser tes yeux devant un pequenot pareil. T’attends. Quelques secondes, quelques minutes. Tu sais plus. Mais il finit par baisser son putain de regard. Et tu te sens presque obligé de faire apparaître ce sourire en coin sur tes lèvres. T’attrape un briquet au fond de ta poche pour allumer la fin de ton spliff. Tu tires dessus avant de laisser s’échapper la fumée par tes narines. Vittoria. Tu penses à elle. Elle, qui déteste l’odeur de cette douce marie-jeanne. Elle, qui aimerait bien que tu quittes les Bloods. Mais c’est pas aussi facile que ça. Et ça, elle le comprends pas. C’est sûrement l’un de vos seuls sujets prises de têtes. Mais il revient, encore et toujours, après toutes ces années passées à ses côtés. Comme un refrain que t’aimerait bien oublier. Bien sûr que t’as déjà réfléchis à quitter les Bloods, à te ranger pour elle. Mais quitter les Bloods, c’est signer ton arrêt de mort. T’en est bien conscient. Tu te perds dans tes pensées, dans tes plans aussi fous les uns que les autres pour t’arracher de ce gang. Et t’oublies la présence de ce petit con. Tu finis ton joint, l’écrase au sol. Et enfin tu te décides à parler : « - Qu’est ce que tu sais de l’amour, petit merdeux ? Tu veux qu’on en parle, peut-être. Tu crois que l’amour c’est mettre sa meuf sur le trottoir et piquer les trois quarts de la thune qu’elle gagne avec son corps. Ne vient pas me parler d’amour quand t’es même pas foutu d’en savoir la définition. Quand t’es même pas capable de gagner ton fric autrement qu’en foutant tes gonz sur le trottoir. »

Δ ah oui, j'ai oublié d'te dire. ta meuf... je l'ai niqué.
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Δ INSÉRER LA TROISIÈME QUESTION POSÉE ICI.
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