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 love the way u lie, tentative 2.

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AuteurMessage
Marsh Wallach

Marsh Wallach

. :
Mā šāʾ Allāh

CRÉDITS : triton doré.
BLAZE : tagueule.
VAGUES RIDÉES : 555


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MessageSujet: love the way u lie, tentative 2.   love the way u lie, tentative 2. EmptyLun 26 Mar - 0:22

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Noor Farhad dans mon répertoire téléphonique. Ça doit être la première fois de ma vie que j'entretiens une conversation avec une pakistanaise, qui plus est une pakistanaise qui ne peut pas me blairer, et que je ne peux pas blairer non plus. D'abord, j'aurais jamais du aller à cette soirée de visages pâles au nez beurré de poudre, la base. Ensuite, jamais Noor Farhad, en tant que noire, n'aurait du balancer un commentaire dégradant sur ma couleur de peau. Évidemment, je n'aurais jamais du la prendre à part et l'insulter à l'oreille, d'accord. Texto de Noor affiché sur mon i-phone: elle débarque à l'appart dans trente minutes. C'est quoi son problème, à Noor Farhad? Elle m'a clairement dit qu'elle méprisait les banlieusards dans mon genre, qu'elle méprisait les mecs en casquette et timberland, que son truc à elle, c'est les petits blancs qui jouent avec leur coke en se croyant dans GTA, Noor, elle aime les paillettes et les plumes de paon dans le cul, tout nous oppose, rien ne nous rassemble, alors qu'est-ce qu'elle vient foutre chez moi pour la seconde fois? Je crois que Noor n'a tellement pas l'habitude de croiser des mecs de Compton qui en connaissent autant que des blancs question culture et politique, que ça l'intrigue. Ça la fascine doucement tout en lui faisant honte quand son regard brillant se pose sur mes photos d'enfance en plein east Compton, juste à côté de celle où j'embrasse Madonna en VIP place. Noor a fini par m'amuser. Sa réticence envers ses origines se perd dans son incompréhension devant ma réussite. Je suis un mec de Compton qui a la classe d'un mec de Manhattan, et ça, Noor ne peut pas le comprendre, même si elle insiste beaucoup. Les pieds sur la table basse, j'allume la télé et pense à Noor – c'est rare quand ça arrive alors profite du moment. Elle se lisse les cheveux au fer, c'est obligé, les pachtounes ont pas ces cheveux brillants et repassés. Je suis presque sûr qu'elle met du fond de teint pour peaux foncées comme certaines blacks de Manhattan, et qu'elle porte des lentilles de contact – on peut pas avoir des yeux pareils, à la fois verts, rouges, jaunes et noirs. C'est sûr, Noor doit avoir son petit succès parmi son groupe de pseudo-potes (a-t-elle vraiment des amis, d'ailleurs, peut-on vraiment se faire des amis dans ce milieu?), les petit blancs doivent se dire que c'est la première fois qu'une noire les fait triquer, que ça fait trop GTA de s'la taper, les filles doivent la complimenter sur tout ce qu'elles n'ont pas et qu'elles n'auront jamais: sa peau, ses yeux, ses cheveux, ses lèvres, ses formes. C'est limite de la prostitution d'image, ça rend ouf. C'est d'ailleurs ce que je lui ai dit à l'oreille quand je l'ai tirée de la foule, à cette soirée. Je crois que je l'ai traitée de pute à blancs. Gigaboo, j'ai dit. Méchant. Je sais même pas si les pakistanais connaissent ce terme. Ça sonne à la porte, j'ai toujours pas changé la sonnette, ça me fracasse le crâne. Je me lève et me traine vers l'entrée, qui dévoile le visage pré-blasé de Noor Farhad. Je souris. Elle l'a préparée à l'avance, cette gueule, ou bien? « Ouais, je sais, t'as vu de la lumière alors t'es rentrée. » Je connais la musique, elle va encore me sortir qu'elle avait vraiment, mais alors vraiment rien à foutre de son dimanche, ou encore que sa tante habite dans le coin alors elle en a profité pour passer, bref, incapable d'avouer qu'elle voulait me voir, parce qu'elle pensait à moi, et que quand Noor veut quelque chose, il faut qu'elle l'ait dans la minute. Je m'écarte pour la laisser entrer, princesse dans des appartements qu'elle a déjà fait siens, et referme derrière elle, elle connait le chemin jusqu'au canapé, et je m'en vais nous chercher deux Sprites dans la glacière. Je la retrouve toute à son aise dans le canapé blanc comme une panthère dans sa panière, jambes croisées au bout desquelles scintillent deux talons signés Prada. Je lui tend son Sprite avec un sourire légèrement moqueur – elle connait, ça va.

« Bon, on fait l'amour, comme d'habitude? Commence par enlever le haut. » Je dis sans la regarder, la tête penchée en arrière pour avaler une gorgée de Sprite. Je lui jette un regard sceptique, joint à mon sourire habituel. Elle n'avouera jamais que c'est la première fois qu'elle fait une heure de route pour se poser chez un mec plus riche qu'elle qui ne la sautera pas. Les choses se font sans se dire, elle ne saurait pas dire pourquoi elle est là, je serais bien incapable de dire pourquoi je lui ouvre ma porte. J'ai envie de lui demander comment s'est passée son enfance à Compton, si elle se souvient du skatepark tout tagué et du restaurant italien qui faisait l'angle de la rue principale, mais je ne crois pas que ce soit le genre de souvenir que Noor entretient, plutôt une énorme paperasse qu'elle tente de brûler depuis des années sans que le feu n'arrive jamais à prendre pour de vrai. Parce qu'on se débarrasse pas comme ça de notre enfance, et nos origines nous collent à la peau, plus encore: elles sont gravées sur notre gueule. D'ailleurs, sympa, son masque du jour, on dirait une vraie petite diva universal, faite pour plaire au commun des mortels, faite pour correspondre aux idéaux de beauté lancés par l'Amérique en ces débuts d'années deux-mille. J'en peux plus des gamines qui veulent ressembler aux Kardashian, personne n'a remarqué que leurs culs sont plus blindés que les fourgons des stups? Le black non assumed a commencé avec Spike Lee sur grand écran, et continue gaiment sur MTV. Ça me débecte. Est-ce que oui ou non Noor Farhad porte des lentilles de contact?
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